LLN –
Afrique
25/11/2024 El
Ouatia -> Laayoune 260 km
Réveil à
6h30’, douche – j’en sors et les pieds se chargent immédiatement du sable ocre
qui a pénétré partout jusque dans la sdb – je vide ce qu’il me reste de céréales
et noix de pécan au titre de petit-déjeuner, puis je déballe le side de sa
bâche et commence à le charger.
A 8h,
Charles me rejoint et nous démarrons, à destination de Aftissat. Nous allons
longer la côte jusqu’à la frontière mauritanienne, il n’y a qu’une seule route
qui y mène à travers le désert.
Je n’ai pas
roulé 500M que mon GPS se décroche, bille Ram cassée ; c’est de ma faute
car hier en roulant je m’étais aperçu que le GPS ne chargeait plus. Je l’avais au
matin, positionné verticalement, la prise USBC se trouvant alors en-dessous de
l’appareil ; comme ce manque de charge n’est jamais arrivé auparavant, j’en
ai déduit que la position verticale expliquait cela. Partant, j’ai voulu
rectifier cette position pour l’amener à l’horizontale et comme une grosse
brute, sans desserrer la bille, je l’ai tourné d’un quart de tour.
Singulière
erreur, le support en caoutchouc n’a que peu apprécié la manœuvre et, ce matin,
me le fait payer en se brisant net ; ce n’est pas bien grave ; d’abord,
parce qu’il n’y a pas moyen de se tromper de route – il n’y en a qu’une !
- , ensuite, parce que Charles a son propre GPS.
En roulant,
je réfléchis à comment réparer le support et je peux le solutionner ; je
ferai cela à l’étape.
La route est
une quatre voies, en bon état, empruntée principalement par les camions ;
dès que l’on quitte EL Ouatia, c’est le désert des deux côtés du bitume, à
notre droite, le rivage n’est qu’à 100M.
Un fort vent
venant de la terre, nous frappe de côté ; Charles, compense cette poussée en
penchant sa moto, moi, je dois tirer sur le guidon gauche, pousser sur le droit
pour garder le cap. La température est de 30°C.
Le paysage
ne varie quasi pas ; bientôt pourtant, nous longeons des marais salants étendus
sur un bon km.
Arrêt
carburant programmé, car à partir d’ici, ils sont hors taxes ! Pour quelle
raison, je l’ignore, mais, on ne dit pas non.
On rejoint les
deux premiers cyclistes – nous en dépasserons cinq en tout – des hommes d’une
cinquantaine d’années, et les félicitant nous reprenons de la vitesse.
Faut être
courageux, car pour rejoindre la Mauritanie, il reste plus de 1.500 km, sur
cette route monotone, jalonnée d’à peine trois ou quatre villes ; entre
elles, il n’y a que du sable et des lignes électriques !
Et l’océan
qui embellit le cadre.
Encore un
cycliste, seul, lui. 20 km plus loin, ce seront les deux suivants, un couple
cette fois, et au moment où je remets les gaz après les avoir salué, un bruit
de frottement plus aigu venant de l’arrière de la moto m’intrigue ; je
débraye, et ce bruit disparaît. Ce n’est donc, ni le moteur, ni le frein, je
suspecte le pont.
Cela faisait
un moment que j’entendais un bruit lancinant de transmission, mais rien qui ne
me sembla alarmant sur un Ural… .
Et, puis,
crac, l’huile du pont gicle sur la roue ; je m’arrête, il est explosé !
Je savais
que le point faible de ma machine était le pont, qui compte près de 40.000 km ;
j’en ai commandé un neuf, il y a de cela quatorze mois… .
Le concessionnaire
auprès duquel j’ai passé cette commande, n’est, je le pense, pas en cause pour
ce retard ; il y a six mois, il reçut ma commande, mais dans le colis, le
pont était cassé et fut donc réexpédié illico. Depuis, c’est le silence.
Toujours
est-il qu’au gré des aléas qui ont émaillés cette dernière année, j’ai perdu ce
point chaud de vue. Je n’aurais pas dû.
Pour la
faire courte, Charles m’a trouvé 35 km plus loin à Laayoune, un dépanneur ;
j’ai trouvé un hôtel, dans un petit ensemble « pompe à carburants, resto, supérette,
hôtel » juste à la sortie de la ville en direction de Dakhla.
Deux options
s’offrent à moi :
-
J’identifie
d’ici fin de semaine, un pont neuf ou remis à neuf et je me le fais expédier.
Le changement de pont est simple et rapide à réaliser et j’ai avec moi l’outillage
nécessaire.
-
Soit,
je ne trouve pas ce pont, et je rentre en avion pour en chercher un.
Pour ce qui est de gardienner le side, le conducteur de la dépanneuse s’est
déjà proposé pour l’emmener et le garder chez lui dans son propre garage.
Voilà,
voilà.
Suite au
prochain épisode !
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Courage, ’j'espère que tu en trouvera un nouveau rapidement 🤞🤞.
RépondreSupprimerBonjour Pierre, galère…! Quelque part j’ai vu commentaire d’un gars qui te propose son pont, mais ce n’était pas sur ton CR de ce jour…je ne le retrouve plus. J’espère que tu l’as vu passer parce qu’il était daté du 26 novembre mais posté sous un CR d’une autre date. Courage ! Julie
RépondreSupprimerBon courage Pierre, on pense bien à toi, Yvette et Michel.
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