LLN –
Afrique
07/01/2025
Dakhla -> Guerguerat 392 KM
Petit-déjeuner
à 7h, cette fois !
Diana et
Antonio veulent rallier Nouadibou aujourd’hui (460 km) avec le passage de la
frontière mauritanienne lequel peut prendre beaucoup de temps ; quant à
moi, je me limiterai à rejoindre la frontière de sortie marocaine car je pense
que j’arriverai – trop ? – tard du côté mauritanien.
J’ai donc
réservé une chambre dans un hôtel situé 50 m avant la sortie du Maroc ;
demain, elle ouvre à 9h, puis j’aurai un km cinq cents de no man’s land
avant d’arriver à la frontière mauritanienne où j’arriverai suffisamment tôt
que pour ne pas y rester bloqué.
Le jour se
lève lorsque je quitte le Fyndy hôtel, le ciel est clair, la température de
10°C, il y a peu de monde sur la route. Les contrôles de police sont toujours
là, mais ce matin, ils ne contrôlent pas et j’avance donc bien ; Comme
hier, le vent souffle à 10h, le paysage est assez nul. La laideur de ce désert
plus gris qu’ocre, parsemé de touffes d’herbe et de plastic, zébré de temps à
autre d’une barre rocheuse, ne compense pas la monotonie de la route, droite et
plate comme la main ; seul, lorsque la route n’en est pas trop éloignée, l’océan
apporte un peu de couleur et de mouvement.
Des
éoliennes, des lignes électriques rappellent qu’il y a encore des villages de
loin en loin.
Le bon côté
des choses est que la machine tourne comme une horloge et qu’il fait beau
temps.
La route se
dégrade fort et je dois ralentir car il y a plus de trous que de bitume ;
dix km de ce régime finissent par une déviation qui mène sur une piste de
terre/sable parallèle à la route en travaux de réfection. Sur cette portion d’une
quinzaine de km de tôle ondulée, je roule à du 30 km/h. A ce moment-là, je me
fais la réflexion que si l’état de la route reste celui-là, je ne suis pas
rendu ! Heureusement, il n’en sera rien ; le reste du parcours
permettra de circuler à 80km/h.
Une armada
de dix motos précédée d’une voiture badgée « Moto Adventure Italia »
me dépasse et l’on s’échange un signe du pied ou de la main ; je les
rattraperai lors de leurs arrêts « pipi » ou de ravitaillement, et il
repasseront devant car ils roulent plus vite que moi, bien sûr.
Au km 300,
je fais le plein et tombe sur eux ; je tape la discute avec l’un d’entre
eux qui me dit rouler avec un Dniepr (sœur Kazakhe de l’Ural russe) et il n’en
revient pas de me voir ici avec cet engin. Je lui explique que ma machine a
bénéficié des soins particuliers d’Est-Motorcycles que je lui détaille, ce qui
n’empêche pas la récente casse d’une des rares pièces d’origine.
Vent quasi
de face, chargé comme une mule, le side a consommé 18,85L, soit à peine plus de
six L au cent !! Cette injection apporte un vrai plus que le portefeuille
applaudit bien fort !
Enfin,
apparaissent au loin des dunes, hautes, fières, belles, alanguies et rondes !
Les dunes
sont au désert ce que l’écume est à la vague, dirai-je ; ce quelque chose
en plus qui change tout, qui charme, qui hypnotise et capte le regard. Un
esprit chagrin m’objectera que ce ne sont que des tas de sable, et qu’il ne
voit que de l’eau… moi, j’y vois de la vie, du mouvement infiniment répété et
pourtant unique.
Comme les
jours précédent, vers midi, la température atteint les trente degrés et impose
une couche en moins et de boire régulièrement.
A 14h15’, j’arrive
au poste frontière marocain et à l’hôtel Al Shmokh.
Je mange,
communique avec mes amis espagnols qui sont en attente depuis une heure déjà au
poste mauritanien… .
Repos
mérité, puis niveau d’huile moteur à froid, petit contrôle des fixations
diverses, et c’est la quille jusqu’à demain matin !
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Pas folichon, hein!
L'océan, c'est déjà mieux.
Bof, bof...
Arrêt "pipi", boisson.
On voit bien sur ces images que la terre est plate! Fait gaffe de pas trop t'approcher du bord ;-). Laurent
RépondreSupprimerDécor lunaire... 😉. Bisou frèrot. Isabelle
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