Belgique - Cap Nord en sidecar Ural.

LLN – Cap Nord (et retour, ce serait bien…) Départ : mardi 04/01/2022
Jour 1 : LLN – Hambourg
Levé à 6h, pour me mettre en route à 8, il m’en fallut une de plus pour caser les derniers effets…ai-je emmené l’essentiel, ai-je pris trop de matériel ?
C’est la première fois que je pars dans une contrée aussi froide à moto, pour une période aussi longue et ayant l’intention de loger sous tente le plus souvent possible, alors il me faut quand même prendre cela au sérieux.
L’avenir m’apprendra certainement ce qu’il est indispensable d’emmener et ce que je pourrai laisser chez moi.
C’est tendu comme un string – ou, pour ceux que l’image affole !, comme une corde de piano – que j’ai parcouru les 200 premiers km’s. J’ai changé tellement de choses sur mon side durant ce confinement ou en ai amélioré une série d’autres, que je guette le moindre couinement, la moindre vibration, le plus petit bruit « anormal »…petit à petit, je me suis détendu et ai laissé mon esprit errer au gré de ses envies.
En sidecar, cependant, il est fortement déconseillé de se laisser distraire de la route tant il faut anticiper les freinages, les virages, les évitements, surtout chargé comme je le suis.
Je repense à cette année écoulée, aux emmerdes bien sûr – le Covid et sa kyrielle de mesures pas toujours cohérentes – mais aussi aux bons moments, aux rencontres, aux retrouvailles ; au final, bien qu’elle se soit terminée de bien funeste façon, plus de positif que de négatif.
Et le sourire me vient en pensant à mes fils qui ont dû instaurer, je le devine, un tour de garde pour savoir lequel répondra à l’appel du vieux et ira le chercher avec le plateau !!
Faut dire que mes dernières escapades ont fini ainsi, soit pour cause de casse, d’un ECU ayant bu la tasse, d’un plein d’essence croupie ou allongée d’eau, que sais-je, mais en tous cas, pas de la bonne essence !!
Les km’s s’enchaînent dans le vrombissement de mon superbe moteur ; faudrait que je le mette en sourdine au moyen d’un meilleur silencieux car, là, je le trouve trop bruyant. Pas de danger que je m’endorme en roulant !
Le temps est doux pour la saison, entre 8 et 5 degrés. Mouillé aussi ; des pluies intermittentes, des averses venteuses et du sec entre les assauts du ciel.
J’ai opté pour l’autoroute et c’est moche, fatigant pour les bras et les épaules – faut la tenir, cette machine ! – et monotone à conduire.
J’ai pris cette option car je compte participer au Nyttarstreffen (« Nyttar » signifie « nouvel an » en norvégien) qui se tient dans une forêt à une cinquantaine de km’s au Nord d’Oslo, près du village d’Andebu.
J’y ai participé en 2019, et c’était bien sympa ; une trentaine de tentes, des motos et sidecars variés et pour certains bien bricolés, des gars simples et accueillants, quelques accompagnatrices aussi. En petit nombre, les accompagnatrices.
Le Nyttarstreffen commence le vendredi 7 et se terminera le 9.
Pour arriver à temps, je ne pouvais donc traverser les beaux pays d’Allemagne et du Danemark par les routes de campagne ; ce sera pour le retour, que je ferai par la Finlande et les pays baltes.
Juste avant Hambourg, cherchant sur mon GPS un hôtel, je découvris le « Dubrovnik », tenu par des croates serviables ; propre et pas cher.
Je décharge mes affaires, tend la bâche sur ma machine et termine la journée de roulage par une bonne douche et un frugal dîner.
Demain, je traverserai le Danemark.

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