Belgique Cap Nord suite 4
LLN – Cap Nord J5 Départ : 04/01/2022
Andebu (Nor) – Nes I Adal (Nor) :
Hier soir, je me suis penché sur la carte et sur Google Maps, question de valider l’itinéraire que je m’étais fixé.
Bien m’en a pris car une partie – la route 51 – est fermée m’apprend Google Map. L’option B est tracée et ne rallonge le parcours que de 50 km.
Par ailleurs, vu les conditions de roulage et les 1.746 km à parcourir – 35 h à 50km/h de moyenne – à raison de 8 heures sur la selle par jour, cela donne 4 jours et 7 heures. Et, cela sans compter le moindre souci… .
La nuit porte conseil dit-on, et au matin j’ai décidé de ne plus chercher un hypothétique poisson-pilote pour l’hivernale, mais de prendre la route du Nord sans attendre.
C’est dommage car cela m’aurait fait plaisir de revoir ces gais lurons et de camper avec eux, mais mon instinct m’incite à ne point attendre à prendre la route.
Cette décision prise, je démarre à 9h, contrôles mécaniques quotidiens et nouvelle répartition des sacs sur et dans le panier, effectués.
Le GPS m’envoie assez vite sur une autoroute, totalement déneigée…avec des spikes de 5mm, ce n’est vraiment pas l’idéal, ça tremble de partout, et je ne dépasse pas le 50km/h ; il est donc dangereux d’y rester tant par la différence de vitesse entre les autres véhicules et moi que par les vibrations que cela entraîne. Première sortie, je la prends et reconfigure le GPS afin d’y supprimer les autoroutes.
Ca va tout de suite mieux sur les nationales qui sont soit enneigées encore, soit couvertes de verglas ; ça glisse quand même, mais c’est gérable, le side répondant de manière très équilibrée pour peu qu’on le guide en douceur tant au niveau de la direction que de la poignée de gaz. Les freins, on n’y touche pas ou alors, pour les dix derniers mètres avant l’arrêt.
La neige et le froid - il fait -5° - ont fait leur œuvre sur la nature; « œuvre » convient bien. De majestueuses ogives pointées vers le ciel, les branches lestées de blanc, voilà les sapins, d’interminables réseaux de radicelles gelées en plein vol, tenus par des troncs sombres ou clairs, voilà les bouleaux ! plus bas, un manteau blanc onctueux, ce sont les plaines bordant ici une rivière, ou là, se confondant avec un lac gelé où, paisibles, pêchent assis au bord d’un trou, des silhouettes.
Etonnement, je longe un lac gelé et, un km plus loin, un autre aux eaux libres et agitées… ?
Vers 13h, je m’arrête pour faire le plein et, à cette occasion, je remarque que mon décanteur d’huile de reniflard moteur fuite de plus en plus. Ce n’est pas grave, mais c’est salissant et je n’aime pas ça.
Sur place, je n’arrive pas à en dévisser le fond et je n’ose pas forcer car le PVC supporte mal le gel et devient cassant, et il n’est pas question de le briser car là, ce serait très embêtant.
Un local vient près de moi et me pose les trois questions habituelles : d’où viens-je, quelle est cette machine, où vais-je ? Quand je lui réponds que je me rends à Tromso, c’est un « you’re crazy ! » qu’il me balance en s’éloignant.
Heureusement que je ne lui ai pas dit « to the Nordkapp », il aurait appelé le 112 !
Ces encouragements me vont droit au cœur.
Je repars et décide de m’arrêter vers 15h, question de trouver où dormir et avoir le temps de réduire cette fuite. (à 16h, le soir tombe)
C’est ainsi que je m’arrête au niveau d’une pompe à carburant/ vrai restaurant/ vrai motel, à Nes I Ada. (quel nom, hein ? cela ressemble plus à un nom latin que nordique, non ?)
Personnel charmant, je reçois vite ma clé – pas le moindre document à remplir, de CI ou de Covid Pass à montrer !? – et débarrassé, je déplace le side pour travailler sur cette fuite.
Me penchant sur celle-ci j’en découvre une autre… de l’huile moteur fuit entre le séparateur et l’alternateur ; ce doit être soit un roulement, soit un joint spi.
Peut-être, puis-je continuer ainsi en gardant un œil plus régulier encore sur le niveau d’huile, ou bien je démonte et tente de réparer. Dan me conseillera mieux demain.
Ne pouvant dévisser le fond de mon décanteur, je le dégraisse à l’essence, puis entoure celui-ci de scotch américain ; je ne pense pas que cela tiendra bien longtemps, mais on verra.
A 18h30’, l’on vient frapper à ma porte pour me signaler aimablement que si je veux dîner, c’est maintenant car dans une demi-heure, la cuisine ferme ; ah, bon, on se couche avec les poules ici, dirait-on.
Comme d’habitude, ce sera un peu d’écriture, un peu de lecture, et la recherche sur le net, de garages dans le coin… ça pourrait servir.
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Andebu (Nor) – Nes I Adal (Nor) :
Hier soir, je me suis penché sur la carte et sur Google Maps, question de valider l’itinéraire que je m’étais fixé.
Bien m’en a pris car une partie – la route 51 – est fermée m’apprend Google Map. L’option B est tracée et ne rallonge le parcours que de 50 km.
Par ailleurs, vu les conditions de roulage et les 1.746 km à parcourir – 35 h à 50km/h de moyenne – à raison de 8 heures sur la selle par jour, cela donne 4 jours et 7 heures. Et, cela sans compter le moindre souci… .
La nuit porte conseil dit-on, et au matin j’ai décidé de ne plus chercher un hypothétique poisson-pilote pour l’hivernale, mais de prendre la route du Nord sans attendre.
C’est dommage car cela m’aurait fait plaisir de revoir ces gais lurons et de camper avec eux, mais mon instinct m’incite à ne point attendre à prendre la route.
Cette décision prise, je démarre à 9h, contrôles mécaniques quotidiens et nouvelle répartition des sacs sur et dans le panier, effectués.
Le GPS m’envoie assez vite sur une autoroute, totalement déneigée…avec des spikes de 5mm, ce n’est vraiment pas l’idéal, ça tremble de partout, et je ne dépasse pas le 50km/h ; il est donc dangereux d’y rester tant par la différence de vitesse entre les autres véhicules et moi que par les vibrations que cela entraîne. Première sortie, je la prends et reconfigure le GPS afin d’y supprimer les autoroutes.
Ca va tout de suite mieux sur les nationales qui sont soit enneigées encore, soit couvertes de verglas ; ça glisse quand même, mais c’est gérable, le side répondant de manière très équilibrée pour peu qu’on le guide en douceur tant au niveau de la direction que de la poignée de gaz. Les freins, on n’y touche pas ou alors, pour les dix derniers mètres avant l’arrêt.
La neige et le froid - il fait -5° - ont fait leur œuvre sur la nature; « œuvre » convient bien. De majestueuses ogives pointées vers le ciel, les branches lestées de blanc, voilà les sapins, d’interminables réseaux de radicelles gelées en plein vol, tenus par des troncs sombres ou clairs, voilà les bouleaux ! plus bas, un manteau blanc onctueux, ce sont les plaines bordant ici une rivière, ou là, se confondant avec un lac gelé où, paisibles, pêchent assis au bord d’un trou, des silhouettes.
Etonnement, je longe un lac gelé et, un km plus loin, un autre aux eaux libres et agitées… ?
Vers 13h, je m’arrête pour faire le plein et, à cette occasion, je remarque que mon décanteur d’huile de reniflard moteur fuite de plus en plus. Ce n’est pas grave, mais c’est salissant et je n’aime pas ça.
Sur place, je n’arrive pas à en dévisser le fond et je n’ose pas forcer car le PVC supporte mal le gel et devient cassant, et il n’est pas question de le briser car là, ce serait très embêtant.
Un local vient près de moi et me pose les trois questions habituelles : d’où viens-je, quelle est cette machine, où vais-je ? Quand je lui réponds que je me rends à Tromso, c’est un « you’re crazy ! » qu’il me balance en s’éloignant.
Heureusement que je ne lui ai pas dit « to the Nordkapp », il aurait appelé le 112 !
Ces encouragements me vont droit au cœur.
Je repars et décide de m’arrêter vers 15h, question de trouver où dormir et avoir le temps de réduire cette fuite. (à 16h, le soir tombe)
C’est ainsi que je m’arrête au niveau d’une pompe à carburant/ vrai restaurant/ vrai motel, à Nes I Ada. (quel nom, hein ? cela ressemble plus à un nom latin que nordique, non ?)
Personnel charmant, je reçois vite ma clé – pas le moindre document à remplir, de CI ou de Covid Pass à montrer !? – et débarrassé, je déplace le side pour travailler sur cette fuite.
Me penchant sur celle-ci j’en découvre une autre… de l’huile moteur fuit entre le séparateur et l’alternateur ; ce doit être soit un roulement, soit un joint spi.
Peut-être, puis-je continuer ainsi en gardant un œil plus régulier encore sur le niveau d’huile, ou bien je démonte et tente de réparer. Dan me conseillera mieux demain.
Ne pouvant dévisser le fond de mon décanteur, je le dégraisse à l’essence, puis entoure celui-ci de scotch américain ; je ne pense pas que cela tiendra bien longtemps, mais on verra.
A 18h30’, l’on vient frapper à ma porte pour me signaler aimablement que si je veux dîner, c’est maintenant car dans une demi-heure, la cuisine ferme ; ah, bon, on se couche avec les poules ici, dirait-on.
Comme d’habitude, ce sera un peu d’écriture, un peu de lecture, et la recherche sur le net, de garages dans le coin… ça pourrait servir.
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