Belgique - Cap Nord et retour suite 24
LLN – Cap Nord Départ : 04/01/2022
J25 Honningsvag (Nor) – Lakselv (Nor) 28/01/2022
Dès 7h30’, je débâche le side et charge les bagages.
Puis, je petit-déjeune avec Christophe ; nous ne ferons pas la route ensemble, mais nous retrouverons à l’étape de Lakselv, soit 163 km plus au Sud.
Lui, se chargera de photographier quelques sites que nous avions repérés à l’aller, mais en pleine tempête, il eut été compliqué de s’arrêter, d’une part, et, d’autre part, peu de chance que le résultat eut été regardable vu les conditions climatiques du moment.
Pour ma part, j’opte pour bricoler mes pare-vents demain, car je veux me sortir de ce « piège » à routes qui ferment pour des jours entiers, sans crier gare. Les prévisions annoncent des températures entre -1 et -5°c, ce qui n’est pas trop froid pour le moteur que j’ai laissé chauffer une bonne dizaine de minutes, à l’arrêt.
A 9h, question de se réchauffer et de garder la forme, je commence par une bonne demi-heure de …terrassement, dirons-nous ; en effet, j’avais constaté que mes roues arrière et particulièrement celle de la moto, étaient bien enfoncées dans la neige lorsque je me suis garé trois jours plus tôt, et donc, 2WD enclenché, le premier essai de sortie s’est soldé par un enfouissement en règle, le châssis posé sur le sol gelé certes, mais pas assez pour éviter que la roue ne creuse son sillon !
L’expérience m’a appris que, voiture ou sidecar, lorsque le châssis est posé, il est temps de sortir ses outils, ce que je fis.
Vingt minutes plus tard, deux belles ornières de 40 cm de large et 30 cm de profondeur tracent ma piste jusqu’à la rue et je sors la machine sans autre souci que celui d’être, si pas en nage, transpirant.
Le plein fait, c’est à 9h45’ que je peux enfin, me mettre en chemin. Aucune chance me dis-je que je ne croise Christophe avant l’arrivée avec la grosse demi-heure de retard que je viens de prendre.
Reparcourir les premiers 100 km dans l’autre sens, sans grand vent, sans neige qui aveugle, réconcilie avec le trois roues et la visière entre-ouverte, c’est la truffe au vent que je découvre ces beaux et énigmatiques paysages.
Là, des séchoirs à poisson, sorte de structure de tipi, où durant l’hiver ne s’accrochent que des têtes…pour nourrir les oiseaux marins ?? Je n’ai pas la réponse.
Ici, des formations rocheuses étranges, en strates très fines, penchées vers la mer ; j’ai demandé à Christophe qui les avaient remarquées aussi, de les photographier.
Et, que vois-je sur le bord de la route ?? Mais oui, c’est Christophe armé de ses objectifs qui me vise ! Il a dû s’arrêter souvent pour que je puisse le rattraper.
Au km 99, je quitte laE69 pour la E6 qui plonge plein sud.
Jusqu’à l’arrivée, je longerai des fjords dont l’anse est prise par les glaces; le paysage change et laisse place à de la plaine, enserrée par des bosquets roux et de jeunes bouleaux, dont la monotonie n’est dérangée que par de molles côtes, de courtes descentes ; c’est reposant.
Les trente derniers km’s verront une fine poudreuse se muer en chutes drues, mais de celles qui volètent et blanchissent les ramures, sans s’accrocher nulle part ailleurs.
A 13h30’, je m’arrête à la station-service de Lakselv, y fait le plein, et avale un Wrap – bon, ma foi ! – ainsi que deux cafés, car pour la première fois, j’ai eu froid, la suée du matin expliquant cela.
Nous avions repéré un camping ouvert, situé à la sortie sud de la ville, le Fjordutsikten, qui m’accueille et me confie clé et emplacement de parking dans la foulée.
Demain, je bricole et si j’en ai le temps, ferai un tour dans la réserve naturelle qui borde la route vers le sud.
Quant à Christophe, il prendra la direction plein est, vers Kirkenes.
Toutes les photos jointes sont de lui, à l’exception de celle prise de la route et qui saisit un paysage.
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