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 Belgique - Cap Nord et retour suite 32

LLN - Cap Nord – LLN                                                               Départ : 04/01/2022

 

J33 Rovaniemi (Fin) – Kempele (Fin)                                               05/02/2022

Je suis en forme ce matin et pressé de repartir ; à 7h, je suis devant la salle réservée au petit-déjeuner… mais, nous sommes samedi et le we, celui-ci n’est servi qu’à partir de 8h !

Je ne peux éviter la cohue du groupe ; quelle misère ! que des critiques à entendre ; celle-là à froid dans sa chambre, celui-là n’aime pas l’hôtel, l’autre se plaint …des autres, celle-là du pays carrément !

Je me dépêche d’en finir et rejoins ma chambre pour terminer les préparatifs.

Il fait -6°C et il neige de la fine poudreuse, le vent est faible, mais ne le restera pas longtemps.

Le décor est connu, des forêts de sapins et bouleaux qui bordent une route enneigée ; pas beaucoup de lumière, un peu de brouillard même. Alors, je m’arrête pour prendre une photo ; mais, ce n’est pas du brouillard, c’est la neige, très fine, qui a redoublé d’intensité et que le vent, forci, emmène à l’horizontale.

Très peu de trafic perturbe ma route qui traverse des plaines légèrement vallonnées ; on pratique la coupe à blanc par ici, car de temps à autre, la forêt fait place à …un désert blanc, hirsute de quelques sapins faméliques qui tentent la repousse.

J’avance bien, je passe même la quatrième, ce qui ne m’est plus arrivé depuis quelque deux semaines, je pense. Je croise à 60 – 70 km/h.

Au fil des km’s, l’épaisseur de neige augmente pour atteindre 7-8 cm et ma vigilance est de tous les instants car hors des traces, ma roue avant ne peut digérer toute cette matière et se met de travers, forçant l’ensemble à se mettre en crabe.

Le trafic augmente lui-aussi, m’imposant des trajectoires difficiles à tenir le temps de croiser ou d’être dépassé.

Vers midi, je fais le plein et reprends la route tout de suite ; je veux profiter de la meilleure luminosité, car il neige de plus en plus fort.

En Norvège, je peux compter sur les doigts d’une main le nombre de Mercedez que j’ai croisé, ici, elles représentent huit véhicules sur dix !?

Plus de VW aussi, moins de Volvo ; ce changement me frappe.

C’est étrange, les arbres à ma gauche sont vierges de neige, à ma droite en sont chargés…c’est l’effet du vent et de la légèreté de la poudreuse soufflée. De même, la route longée par un « désert » présente la glace nue, bordée d’arbres, et s’amoncelle la neige qui atteint bien dix cm’s maintenant.

A 30 km d’Oulu, ça sent la ville : plus de maisons, plus de panneaux, plus de carrefours, plus de voitures.

L’étape du jour – j’aurai parcouru 243 km – se situe à 11 km au sud d’Oulu ; je fais le plein juste avant d’arriver ; j’essaie de faire le plein chaque jour en fin de parcours afin d’éviter la condensation dans le réservoir.

La température est restée stable à -5/-6°c toute la journée et c’est une température « confortable » ; pas trop froid, mais assez pour que le sol et la neige restent bien gelés, ce qui rend la conduite plus saine, la route plus lisible.

Petit motel qui ne paie pas de mine, petite chambre, mais qui rassemble ce que je cherche, à savoir un lit et une douche. Je suis le seul client… .

Demain, mêmes conditions prévues, je ferai étape à Jyvaskyla, distante de 334 km.

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