LLN – Afrique

20/11/2024 Merzouga

Programme de la journée : lessive, nettoyage de l’attelage et balade dans les dunes.

J’avais sorti ma poudre à lessiver, pris mes vêtements à laver et m’enquis d’un point d’eau pour opérer, mais mon élan fut rompu en ce que le gardien du gîte me proposa, fort à propos, de donner tout ça à sa mère, sauf si je tenais vraiment à le faire moi-même… .

Faut pas refuser à une âme charitable de pouvoir exercer son talent, me dis-je ; donc, c’est d’accord !

Je pus donc me pencher sur le deuxième objectif de la journée, trouver un endroit pour rendre à la machine, tout son lustre avant de repartir sur la route.

Ca ne manque pas ici ; en effet, Mergouza est le départ pour le Sahara et tous les apprentis aventuriers, les rallymans en 4 roues ou en 2, se donnent à cœur joie dans les dunes. Se tient pour le moment un rally moto, le Legend rally ; ils sont une petite trentaine, ce doit être sympa comme rally, ce n’est pas le gros barouf à la « Le Dakar ».

Donc, station de lavage vite identifié, et une petite négo plus tard – faut pas prendre les enfants du bon Dieu pour des canards sauvages ! -, j’indique au préposé ce qu’il ne faut pas arroser, à savoir toute l’électronique de l’injection et le tableau de bord.

Dix minutes suffisent, et je rentre ; c’est fou le nombre de rabatteurs qui sévit sur les cinq km’s qui me séparent du gîte !

On sent que les touristes sont nombreux par ici.

Comme j’ai un peu de temps devant moi, je me mets à l’ombre pour écrire et lire.

A 15h, je prends de l’eau dans mon sac à dos, une casquette et m’en vais droit devant vers les dunes ; j’en ai identifié une, la plus haute du coin qui ne me semble pas trop éloignée, ce sera un beau point de vue.

Très vite, il m’apparait que les chaussures, cela ne va pas le faire ; tout ce sable qui entre finit par faire mal à la plante du pied. Pieds nus, j’irai.

Le sable n’est pas trop chaud à cette époque de l’année, et c’est très confortable de marcher ainsi.

Le désert est trompeur en ce qui concerne les distances… le km estimé au départ en fait bien le double ; mais, j’ai le temps et m’attaque à la montée sur la crête de la dune.

Sacré casse-patte que ce raidillon ! Il me faudra quatre arrêts avant d’en arriver à bout.

Pas besoin de vous faire un dessin, n’est-ce pas ; à chaque enjambée, si j’avance effectivement de 20cm, je suis content tant ce sable coule vers le bas. Alors, pour gravir cette arête qui fait bien 500M, il m’a fallu près une bonne demi-heure.

C’est que je n’ai plus 20 ans, ni la condition et l’énergie de cette époque révolue ; j’ai donc pris régulièrement mon pouls car dépasser les 150 battements/minutes à mon âge, n’est pas conseillé.

Vieillir n’est pas amusant, mais je m’adapte à mes moyens; quasi tout est accessible, il s’agit de le faire différemment, en tenant compte de ce que je suis aujourd’hui.

La vue est superbe et j’en profite, bien sûr, pour prendre quelques photos, puis redescends.

Ouah, ça va nettement mieux dans ce sens !! J’en entends qui se disent « mais, qu'il est con ! ».

Je ne roulerai pas en side dans les dunes ; ma petite escapade a suffi pour que je me rende compte que cela n’ira pas, il est trop lourd avec des pneus trop étroits, même ramenés à 1,5 kg de pression comme le préconisent les connaisseurs ; je passerais mon temps à me désensabler ce qui est un exercice éreintant ! Puis, si c’est pour laisser du sable s’immiscer dans toute la mécanique et les entraîneurs de roues en particulier, non merci !

Une rapide douche en rentrant, puis, je prépare à manger ; œufs sur le plat, pain et beurre, une mandarine comme dessert !

Cela me permet de tester mon petit matériel en conditions réelles, ma tablette rabattable, le réchaud à essence, tout est opérationnel.

Demain, je reprends la route plein ouest, en direction de la côte atlantique avant de me diriger vers la Mauritanie.

___________________________________________________________________________

Commentaires

Articles les plus consultés