LLN – Afrique

29/11/2024 -> 01/12/2024  Laayoune 3

 

L’ennui pointe son nez… . Aujourd’hui, le 29 nov, je dois retourner en ville pour expédier mon colis chez Muscat Moto; au sortir du petit-déjeuner, le patron du complexe, Mr Bani, vient vers moi et prend des nouvelles ; je lui explique ma visite de la veille au bureau de Poste Amana et qu’il me faut y retourner ce matin.

Il donne un coup de fil, et me propose de m’y rendre avec une des deux voitures de service et son chauffeur. J’accepte volontiers car le colis pèse son poids (sur la deuxième balance, celle de ce jour, il pèse 9,75kg contre un kg de moins à la Poste… ?!).

Le chauffeur me dépose à un autre bureau de Poste que la veille ; là, le préposé me dit tout de suite de ne pas prendre l’option Poste marocaine, car les envois sont aléatoires, souffrent déjà d’un mois de retard.

Ahma, voilà un discours très différent de celui de la veille !

Je pense que la petite jolie n’a que fort peu d’expérience et cette histoire d’emballage non-conforme semble au final, une aubaine.

Le préposé me conseille de me rendre chez DHL, dont le bureau est situé non loin ; en route pour DHL, donc.

Sur place, l’accompagnateur du chauffeur de Mr Bani, discute avec la jeune femme du bureau, et ça dure, et ça dure.

Finalement, elle me dit que, bien sûr, cet envoi est possible, mais que je dois m’attendre à des problèmes de douane car l’ambiance entre le Maroc et la France est délétère, que la douane pourrait me demander des documents à propos du contenu du colis.

Des documents ? Mais, que puis-je fournir d’autre qu’un descriptif des pièces et, éventuellement, des photos ?

Trêve de bavardage, on envoie dis-je ; le délai de livraison en France, sans problème à la douane est de trois jours ; prix : 1.500 Mad, soit 150,€.

En France, mon ami Daniel m’indique qu’il a retrouvé un carter de pont neuf et propose de me l’envoyer ; seulement, tel quel, je ne peux pas l’utiliser car je dois y ajouter des roulements, des joints, j’aurai besoin d’une presse, etc… toutes choses dont je ne dispose pas ici.

Donc, décision est prise d’expédier ce carter neuf chez Muscat Moto, concessionnaire Ural en France, pour qu’il me fournisse un pont et un bout de cardan, prêts à être monté.

Je préviens par mail Mr Muscat des envois effectués ; il a beaucoup de travail et ne répond qu’à un mail sur cinq, mais j’ai bon espoir qu’il me fournira un travail de qualité, sa réputation étant excellente.

Une halte dans une échoppe me permet de prolonger ma Sim locale et puis, on rentre.

J’ai encore le support de GPS à réparer ; pour ce faire, j’ai demandé au gérant du resto de me trouver un artisan pour forer la pièce cassée ; ceux qui connaissent les supports RAM, comprendront que le boule étant détachée de son axe – axe cassé de ma faute – il me faut introduire un autre support composé d’une boule sur une vis de 8mm de diam (voir la photo jointe)

Il faut donc un trou de 8mm qui passe à travers tout et puis, une découpe sur 2-3mm de profondeur, d’un diam de 13mm ; je finirai au couteau l’empreinte hexagonale pour un écrou de 8mm de diam et scierai ce qui dépasse du socle. (je sais, c’est un peu difficile à comprendre, mais les photos éclairent le sujet, je pense).

Cela me donne l’occasion d’installer le petit étau que je transporte et d’utiliser ma tablette pliante comme établi ; en 10 min, je scie et remonte le support, aussi solide si pas plus, qu’avant la casse !

Cela réalisé, je sens poindre l’ennui à venir.

Je n’ai plus rien à faire en attendant les pièces remises à neuf… .

J’ai de la lecture, certes ; la ville, bof, bof. L’océan est à trente km à l’ouest. Trop pour y aller à pied.

Une équipe de foot est arrivée à l’hôtel… bruyants ces jeunes ; les portes claquent, ça parle fort, les couloirs servent à stocker les chaussures qui puent trop pour les laisser en chambres… .

Ce matin du 30, plus d’eau ! Et je pense qu’il y a un rapport de cause à effet entre la présence de cette équipe et le manque d’eau. (comme tout le monde, ils prennent des douches, utilisent les wc…)

La concierge de l’hôtel m’assure que l’on se penche sur le problème ; on verra.

« Les Raisins de la Colère » de Steinbeck, quel bouquin ! Ces grands classiques ne le sont pas devenus par hasard ; si l’action se situe aux States durant les années 30, son fondement, les leçons restent contemporains ; l’exploitation de l’homme par l’homme, les « nouveaux » esclaves, le rejet de l’autre par peur de perdre du confort… des sujets bien actuels !

 

A l’heure où je termine cette bafouille , nous sommes le 1er décembre ; dans trois semaines, ce sera Noël. Le premier que je passerai loin des miens.

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                                                                  Et voilà le travail!

Commentaires

  1. Salut Pierre,
    Tout ces problèmes techniques me stressent : les trous diamètrés et profondisés, les joints, les presses, les ponts, vivement que tout s'arrange et que tu repartes vers des aventures humaines. Je sais que tu aimes ma mécanique... Heureusement !

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  2. Isabelle Van de Merckt1 décembre 2024 à 19:05

    Coucou frèrot, hé bien que de péripeties... Ce n'est pas le but qui compte... C'est le chemin dit- on.. pour sûr, le tien te permet de te depasser à bcp de iveaux😊. Douces pensées pr toi. Bisous tt plein

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  3. Bonjour Pierre, ici Gianni😊, depuis peu, chaque jour je consulte ce blog pour avoir des nouvelles. as-tu rejoint le désert et débuté une marche sans autre but que celui de contempler ces dunes ocres, envoûtantes sous le soleil attendri de décembre?
    Ou bien, t’es-tu réfugié dans un autre endroit avec, pour seule compagnie, une déesse couleur d’ébène qui prend soin de toutes tes blessures?
    Mon, nos imaginations sont autant d’histoires rêvées… certainement bien loin de la réalité, banale peut-être mais pas inintéressante, que tu vis malgré toi.
    Dis-nous. À bientôt!

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