LLN –
Afrique
06/01/2025 Boujdour -> Dakhla 370 km
Hier, au
camping, j’ai rencontré un couple venant d’Espagne – Diana et Antonio – qui se
rend près de Dakar, dans sa famille à elle.
Je cause
anglais avec lui, français avec elle ; ils sont très sympa, m’ont proposé
de manger avec eux au soir, et c’est autour de poissons grillés que nous avons
lié connaissance et convenu de petit-déjeuner ensemble aussi et de nous retrouver
à Dakhla.
Ce sont eux
qui proposent, et moi, j’accepte car je suis là aussi pour ça, rencontrer du
monde.
Ce matin, à
côté de ma chambre, logeaient deux frères, Lucas et Théo, français, se rendant
à Dakar aussi d’abord et souhaitant arriver jusqu’au Bénin ; ils sont
jeunes, dans la vingtaine, se déplacent dans une Renault Espace qui a déjà pas mal
vécu, et on les retrouve un peu plus tard dans le bistrot où nous nous arrêtons
pour petit-déjeuner. On cause un bon moment ; Lucas parle espagnol avec
Antonio ayant étudié un an en Uruguay, Théo, lui, a étudié un an à Dakar et veut
faire découvrir l’endroit à son frère et parle avec nous, en français.
Ce fut un
délicieux moment, très cosmopolite, comme je les aime tant !
Cafés, thés,
omelettes pour les uns, pain au chocolat – il n’y en avait plus qu’un seul et
ce fut pour elle – et pain marocain pour tous, avalés, nous nous mîmes en route ;
je les ai laissés filer, bien sûr.
Si les cinquante
premiers km ressemblent furieusement à la monotonie d’hier, ensuite les lignes
électriques laissent place à des champs d’éoliennes, majestueuses, et l’océan
tout proche de la route prête un peu de sa beauté au tableau ; le vent de
travers est toujours bien présent et la main droite souffre à devoir pousser le
guidon en permanence.
Je
dépasserai un voyageur-piéton tirant une sorte de trolley ; de quoi
transporter l’eau nécessaire à son effort, sans doute. Chapeau bas !
Plus loin, c’est
un voyageur à vélo que je salue avant de le laisser dans mon sillage ; j’admire !
Sur ces 370
km, cinq contrôles de police imposent l’arrêt et le contrôle du passeport, une fois
de la carte grise de la moto aussi. On sent que l’on est rentré dans une zone « tendue » ;
le Front Polisario n’est plus très loin, le disputé Sahara Occidental non plus.
J’arrive à
Dakhla à 15h, sorte d’isthme ou de presqu’île, large parfois de seulement 200-300M,
port de pêche bien sûr, endroit de villégiature aussi – le prix des logements s’en
ressent – et bientôt, si j’en crois les nombreux panneaux en bord de route,
port en eaux profondes, ce qui changera à coup sûr, l’économie de la région et
de la Mauritanie toute proche.
Diana et
Antonio m’ont précédé à l’hôtel et sont déjà attablés plus loin dans un resto
sénégalais ; moi, j’opte pour m’enregistrer d’abord et je suis bien
inspiré car..il n’y a plus de chambre disponible !! C’est moi qui ai
trouvé et renseigné l’hôtel argumente-je au réceptionniste, lequel, sénégalais
lui aussi, s’empresse de trouver une solution qui sera de décommander une
réservation Booking pour m’attribuer la chambre ainsi libérée !
Bien, j’aime
cette « débrouillardise » !
Mes amis
espagnols me ramènent à manger, ils sont aux petits soins pour moi.
Il est déjà
17h30’ quand je me penche sur l’entretien de ma machine ; je laisserai le
réglage des soupapes pour un prochain arrêt car le soir tombe lorsque j’en ai
fini avec les vidanges et changement de filtre. L’essentiel, ce sont les
vidanges.
J’en
profiterai aussi pour régler la tension des deux câbles de gaz car j’ai
constaté que celui du cylindre gauche entame l’accélération avant celui de
droite, ce qui déséquilibre un peu la marche du moteur au démarrage et sur un
filet de gaz.
Diana et
Antonio ont un sacré appétit, ils veulent encore aller manger ce soir à 21h –
horaire espagnol, ça ! – et si je n’ai pas faim, j’irai ne fut-ce que pour
leur offrir à manger à mon tour.
L’étape de
demain devrait nous mener à Guerguerat – 372 km - juste avant la frontière mauritanienne qu’il
est préférable d’ »attaquer » au matin car elle est chronophage pour
ce que j’en lis.
Allez, resto !
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Par manque de paysage à immortaliser, de temps ensuite, je n’ai
pas de photo à ajouter.
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