LLN –
Afrique
15/01/2025 St Louis (Sen) Zebra Bar
Tous ces
jeunes qui voyagent, je n’en parle pas assez ; les belges, les français,
les allemands constituent le gros des troupes, un anglais, un norvégien, une
venant des Pays-Bas.
Ils ont
entre 22 et 32 ans et circulent à vélo pour la plupart, à moto, l’un ou l’autre
en véhicule aménagé, mais tous sont d’un abord facile, on parle dans toutes les
langues – moi, je passe du français au flamand et à l’anglais, mélangeant les
langues dans la même phrase ! - l’hollandaise parle anglais avec tout le
monde et quand je lui parle flamand elle répond en…anglais.
Ces deux-là,
par exemple, elle est avec un breton, accomplissent un voyage assez
extraordinaire sur leur vélo respectif ; ils sont partis de France, Italie,
là ils ont mis leurs vélos sur un petit catamaran de course – breton oblige !
- (six mètres de long, juste un filet entre les flotteurs) et ont caboté ainsi
jusqu’en Croatie. Puis, en avion, ils ont rejoint Abidjan et remontent vers le
Nord.
Thomas,
jeune belge de 32 ans, après avoir passé un hiver comme musher en Suède, deux
hivers comme animateur en station de ski française, a quitté Brugge et descend
sur son vélo jusqu’en Gambie où il prendra l’avion pour rentrer.
On passe les
soirées à table à écouter et à raconter les moments rares vécus, d’où l’on
vient, les projets futurs ; ils ont la tête sur les épaules et savent
qu’on ne vit pas d’amour et d’eau fraîche, tous travaillent avant d’entamer
leur migration, tous savent qu’ils vivent des moments aussi uniques qu’inoubliables,
mais qu’en rentrant, il faudra trouver un boulot stable et tracer sa route dans
nos sociétés structurées.
Je me suis
rendu à St Louis aujourd’hui et ai signalé que ceux qui voulaient profiter du
taxi réservé étaient les bienvenus ; Thomas m’a accompagné et notre visite
à pied de l’île Nord et puis Sud fut une longue discussion à bâton rompu sur
quantité de sujets, sur le sens de la vie de chacun, sur les religions, sur nos
hobbies, les relations parents-enfants, le boulot… que nous avons poursuivie en
déjeunant en bord de la mer d’un fort bon capitaine grillé.
Il me posait
la question de savoir si je partageais ce qu’un copain lui avait dit sur la
mauvaise image que ces voyages pouvaient présenter sur un cv ; je suis
persuadé du contraire, montrer que tu es autonome, n’as pas reculé devant les
difficultés, t’es adapté aux différentes cultures, as pu souffrir physiquement
et mentalement sans lâcher l’objectif, constituent un sérieux plus par rapport au
troupeau qui suit des chemins tout tracés.
Je suis
franchement admiratif devant leurs parcours !
J’ai peu
parlé aussi des véhicules ; il y a des vélos bien sûr, une 504 Break,
Defender, Mitsubishi, Sprinter Mercedez très bien aménagé (c’est à l’anglais), un
camion de pompier aménagé, trois autocars aménagés (deux familles avec enfants,
un couple d’allemands avec un car de 12M pour eux seuls !), des motos de
petites cylindrées (300cc) et quelques une plus puissantes (450cc), mais pas de
GS et autres mastodontes à 25.000€ !
La plupart
sont liants, quelques-uns restent dans leur coin, chacun mène sa vie comme il
le souhaite et c’est très bien.
J’ai préparé
le side pour le départ, réparé une babiole, et remballerai mon barda de campeur
demain matin avant le petit-déj, puis celui-là avalé, prendrai la route pour « Délices
chez l’habitant Diack », maison d’hôte située à 850 m du centre de Dakar.
C’est Diana
qui nous a dégotté l’endroit, tout à fait recommandable – je ne suis pas sûr
que j’aurais, moi, réservé car l’on peut comprendre « Délices » de
bien des manières…- et surtout, qui dispose d’un garage fermé où garer la
machine.
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Camion de pompiers aménagé d'allemands qui ont été au Cap Nord
Bien inspirant tout ça 😊. Bonne route demain!! Bisous
RépondreSupprimerinquiétudes... Pas de nouvelles... Es-tu arrivé à Dakar?
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